La nuit est froide, la lune ronde éclaire la plaine. L’herbe blanchie à frimas raidit ses tiges, l’ombre projetée de ses fines lignes rigides profilent le dénivelé du talus.
Un malin renard, surgi de nulle-part, vint à passer devant le poulailler.
De suite, les poules se mirent à piailler.
’’Ah non ! Pas lui ! La paix, on couve.’’
Justement si, maître Goupil qui s’était déjà tapé de traverser la plaine à découvert par les herbes gelées coupantes, les pattes endolories s’en allait tranquillou chez les cocottes se mettre à l’abri.
Le coq, en maître des lieux, sentant venir le danger, organisa son armée en plan de guerre : les grosses couveuse restent à l’arrière, les ados, fines et alertes sur le côté. On va l’encercler. Les rombières au long bec et aux ergots pointus l’attaqueront par derrière et lui piqueront le cul. Vous allez lui mettre la pâtée s’écria-t-il pour les encourager.
Le ’vous’ était bien employé. Cet arrogant chef de bataillon n’était qu’un chefaillon pratiquant à souhait le ’ armons-nous et tirez ’qui a si bien réussi au fair-play anglais.
’’J’en ai perdu un ! S’écrie affolée une mémère ’’ De fait, dans ce charivari, un oeuf s’est échappé du nid. Il roule en se dandinant, passe sous le grillage pour tout tranquillement s’arrêter sous le nez du gourmand tout content qui, d’un coup de dent, croqua le marmot. Qu’ai-je besoin d’entrer dans ce poulailler au risque qu’on me pique les fesses ? Je vais rester céans et attendre le reste.
Il s’assit bien devant, le regard narquois... Allez les filles, faites un effort... Je me contenterai de trois !!!
Ce fut le désarroi ! Les poules se réunirent pour tirer à la courte paille celles qui devront, de sont futur poussin se dessaisir.
Quel crève-coeur !
Le coq, pas concerné, se détourne et se lisse les plumes pour bien marquer son désintérêt. Ce qui lui plaît à lui, c’est le combat ! Ce n’est pas pour rien qu’il est l’emblème gaulois. ! Et pour retrouver sa tranquillité, il en glisserait bien deux, voire trois sous le grillage. Tiens ! pour un peu, il passerait à l’ennemi ! Non ! c’est moche...
Le renard voyant ça, est déconfit. Il pensait livrer bataille...ce n’est pas de jeu si le terrain est conquis...
Il repart, la queue basse, un oeuf, deux oeufs puis trois : il a eu son quota, mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ne dit-on pas ? Il retraverse la plaine blanchie à frimas, la lune pleine en éclairant les troncs entremêle les ombres, les tricote, les projette.. Elles inquiètent un chien qui, à l’attache au loin hurle l’angoisse qui l’étreint...
En fait cette nuit de veille de Pâques est malgré tout une nuit comme les autres.
MUSIQUE
Après avoir suivi des études d’altiste au Conservatoire National Supérieur de Paris
elle participe à 18 enregistrements dont 6 créations en formation de quatuor (Margand) qui lui valent d’être répertoriée dans le dictionnaire des interprètes (ed . Robert Laffont)
Quatuor MARGAND
L’alto est un instrument qui s’accorde à merveille avec la guitare, comme le montre cette vidéo avec Sylvie Dambrine.
PEINTURE
Remarquée lors des présentations de ses œuvres lors d’expositions ou concours elle paraît dans les guide Côté Art, la Provence et dans le Drouot Cotation 2004 dans la rubrique : expression figurative moderne libérée
65 € le point 700 € Falbala technique mixte 12P Cachan 2003 360 € Pot bleu acrylique 6P Paris 2003 390 € Champs de Coquelicots acrylique 6P Paris 2003 780 e Les patineurs technique mixte 12F
Sa cote est établie par l’expert maître Soriano. Hautement réévaluée en 2006.
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ÉCRITURE
Il devient nécessaire à Sylvie de mettre des mots sur les sons et les images. Garder le rythme par des assonances, décrire les ambiances colorées d’un monde imaginaire souvent humoristique.
Ses écrits, sous forme de contes ou nouvelles, sont actuellement édités dans le mensuel : La Gazette de Monpazier . Journal transmis à la BNF. et sont déposés à la SACD.
Monpazier est une authentique bastide en beau pays du Périgord. C’est dans cette magnifique région que ses amis l’ont initiée à la lame sonore dite communément ’ scie musicale’.
Fascinée par les sons insolites elle travaille aussi le thérémine.
Sylvie cherche avant tout le rythme des sons, des mots et des couleurs qui s’accorderont à l’harmonie de son expression.